Haghebaert Chantal RES M 1
Ce film d' Alain Resnais
date de 1956. Il est en noir et blanc bien sûr et cela contribue à
rendre les premières minutes du film un peu sombres et lugubres sur
une musique tout aussi macabre, au point que l'on pourrait s'attendre
un regarder un polar des années cinquante. Le noir et blanc
participe à donner un aspect dépassé à ce monstre gigantesque
qu'est la Bibliothèque Nationale de Paris. Pourtant après
réflexions, plutôt que dépassé, le travail des bibliothèques est
mis au goût du jour avec ce nouvel outil qu'est l'informatique. Des
personnes spécialisées dans divers domaines seront toujours
indispensable, pour la restauration, la conservation des ouvrages et
le classement informatique.
Le but de la bibliothèque
est de sauvegarder la mémoire du monde. Dans les entrailles et les
dédales de la grande Bibliothèque Nationale de Paris, on classait,
on triait, on numérotait, on cataloguait dans les coulisses et je
serais curieuse de voir aujourd'hui à quoi ressemble le ventre
monstre de la Bibliothèque Nationale de paris. On notait des mots
clés pour permettre aux livres, des plus rares aux plus communs, de
toutes catégories, de la sciences à l'histoire, aux estampes,
cartes, photographies d'être plus tard entre les mains du lecteur.
Tout conserver et en plusieurs exemplaires, estampiller, inscrire,
enregistrer, ficher. Un langage bien proche de celui des informaciens
: mots clés, fiches signalitiques, classements...Rien de bien
différent pour mettre bien en ordre tous ces témoins de la
civilisation. Aujourd'hui sans doute transformés en métadonnées,
conservés sur des disques durs, voilà les nouvelles cartes
d'identités des ouvrages. Le travail doit être tout aussi
important, mais necessitant moins de personnel, moins de
déplacements. Le gain d'espace est forcément énorme. Plus de
kilomètres de couloirs mais sans doute des Yottaoctets de
renseignements. Les dangers existent aussi bien dans la bibilothèque
que dans les ordinateurs. Incendits, dégâts en tous genre, comme
d'importantes données informatiques pourraient être perdues.
Gageons que les vieilles méthodes alliées aux nouvelles
technologies seront la gageure d'un nouveau temple pour la mémoire
du monde.
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