Thursday, September 28, 2017

Note critique " As we may think " de Vannevar Bush

Note critique du texte " As we may think " de vannevar Bush

La mémoire, la quête du savoir et de la connaissance ont toujours pris une importance essentielle dans nos sociétés.  Dans les religions monothéistes Adam et Eve sont déchus du paradis pour avoir croqué la pomme de l’arbre de la connaissance.
Cette quête ressort dans « As we may think » ,  article écrit en juillet 1945 par Vannevar Bush (1890 /1974) chercheur au  MIT  ,  à la tête pendant la seconde guerre mondiale de l’ « Office of Scientific Research and Development ».
L’article est un texte fondateur du cyberspace : Il imagine un « appareil de l’avenir  à usage individuel » appelé «  Memex ». L’appareil aurait la capacité de réunir dans son sein toutes les sources d’informations existantes ( livres , archives , films , journaux …).  Il aurait pour but de distribuer l’information à grande échelle, dans un temps limité. La date d’écriture du texte est de là importante : Juillet 1945 les alliés gagnent mais la guerre n’est pas fini .Vannevar Bush pense que les médias existants n’ont pas su diffuser les horreurs de la seconde guerre mondiale.  Il croit qu’une information généralisée pourrait stopper la violence humaine .
L’appareil qu’il conçoit est pratique : «  Mécanisé de façon à permettre la consultation à une vitesse énorme et avec  une grande souplesse » .  L’appareil doit faire parti de son utilisateur pour devenir un prolongement de sa mémoire  un «  supplément agrandi et intime » . Des microfilms améliorés  permettent  un stockage de documents quasiment illimité. Grande bibliothèque numérique, la création de l’auteur permet à l’utilisateur d’aller chercher l’information. Révolutionnaire le «  Memex » serait mieux qu’un  livre pour l’auteur  , grâce à un processus reliant plusieurs articles l’un à l’autre ( l’hypertexte) et à plusieurs écrans  . La personne peut ainsi consulter plusieurs documents à la fois est créer son propre dossier qui ,  à l’aide de marqueurs , est facilement consultable même des années après .
Paru avant et après les bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki l’auteur veut  montrer en filigrane que la science peut aussi «  améliorer la manière dont les hommes produisent, stockent et consultent les dossiers de l’espèce humaine » . L’appareil décrit est  visionnaire puisqu’il ressemble à nos ordinateurs contemporains et au   «  World Wide Web ».   De nos jours le «  Web » est le moyen le plus rapide pour communiquer l’information et de la recevoir. Instrument majeur de la mondialisation il inquiète parfois les autorités. De là certains états tentent de le restreindre, voir de l’interdire.  Pour autant l’information généralisée  n’a pas engendrée  une paix durable comme le souhaité l’auteur. Le web peut aussi être un instrument de propagande de gouvernements ou d’organisations terroristes par exemple.

Zotero : Enfin une bibliographie aux normes !


       Depuis mon entrée en L1, j’ai entendu parler de cet outil qui est présenté comme une aide à la construction d’une bibliographie.  Au début, comme je n’étais pas encore familière avec ce qu’est exactement la recherche et plus généralement les travaux spécifiques demandés à l’université, je ne voyais pas vraiment l’utilité d’apprendre à me servir de Zotero. Et pourtant, arrivée en L3, lorsqu’on a commencé à nous demander des travaux plus poussés, j’ai pu me rendre compte de la nécessité d’établir une bibliographie selon les normes établies. En effet, bien souvent j’ai vu des professeurs reprocher à des étudiants la présentation de leur bibliographie, soit il manquait des éléments, soit les différentes références n’étaient pas uniforme et cela provoquait immédiatement un retrait de points à l’étudiant.  Avec Zotero, il est très simple d’adopter le style de bibliographie attendu de nous, et surtout de ne rien oublier. Car maintenant que je suis en master, je me rends compte du nombre conséquent d’articles et de livres que je vais utiliser, ou du moins parcourir pour rédiger mon mémoire. Zotero permet de réunir toutes ces références au même endroit, de les organiser et de ne pas les oublier. Je peux également y attacher des notes comme des comptes rendus de lecture.

En résumé, pour moi, Zotero est un outil qui va grandement m’aider à m’organiser pour la rédaction de mon mémoire, j’ai même déjà commencé à m’en servir. Cela va aussi me faire gagner beaucoup de temps, les heures que j’aurais pu perdre à essayer de rédiger ma bibliographie selon les normes (plutôt complexes) de la recherche, ou même à consigner les références de chaque articles et livres utilisés, je vais plutôt pouvoir les utiliser pour ce qui est vraiment important selon moi : le travail sur le fond de mon mémoire et non sur sa forme.

Wednesday, September 27, 2017

Note critique sur « Toute la mémoire du monde »

  Toute la mémoire du monde est un court-métrage commandé sur la Bibliothèque Nationale de France réalisé par Alain Resnais en 1956. Une bibliothèque constitue un répertoire de connaissances et de la culture d'une nation. Ce qui est conservé dans une bibliothèque marque le progrès de lintelligence de lhumanité, alors que le moyen de conservation reflète aussi le développement de la technologie et l'avancée de la société. Ce film nous présente lorganisation de la mémoire pour la humanité à travers énormément de documents dans les années cinquante. Derrière cette organisation, il y a aussi la conservation et le transfert de lintelligence et de la culture de toute lhumanité.
  Avec lévolution de connaissances et surtout la spécialisation de différents disciplines, il est nécessaire de déployer les efforts pour pouvoir garder et aussi trouver facilement les résultats obtenus, ces derniers deviendront par la suite les sources des futures études. Par conséquent, on a besoin de trier ,analyser, classifier, numéroter méthodiquement tous les documents.
Ce qui mimpressionne le plus dans ce film , cest que tout ce travail pénible a été fait par la main-doeuvre dans les années cinquante. Je pense que nous devons leur remercier d'efforts colossaux, puisque ils rejettent la base solide à létablissement du système de recherche sur Internet d'aujourd'hui. Si le travail de cataloguer est très important pour la conservation de documents, comment on peut avoir un accès facile de les consulter savère au centre de notre préoccupation.
Avec le développement du numérique, on a accès libre à tout ce que nous voulons seulement en tapant quelques mots clés, sil y a des ressources numériques. Mais le problème est que toutes les ressources ne sont pas certainement transférées sur Internet. Et parfois il y a des erreurs en matière de limprimerie ou de copie. De plus, il semble mieux de consulter les documents papiers pour les informations détallées et aussi laise de nos yeux. Par conséquent, pour les chercheurs ou étudiants, il va mieux tout de même aller à la bibliothèque pour creuser les sources. Dans la bibliothèque, les documents ou les livres sont classifiés par le domaine, et ceux-ci dans le même domaine par lauteur ou la période. Ainsi, nous pouvons fouiller les ressources facilement si nous navons pas didée concrète sur les sources de recherche. En certains cas, par exemple dans la bibliothèque nationale de Chine, nous navons pas accès totalement libre à tous les livres. Il faut encore un rendez-vous davance pour les accéder, puisque le processus de chercher les sources est aussi longue et manuel en ce qui concerne le répertoire de documents pas ouvert au public. Donc, dans le future, par excellence, avec le développement de lintelligence artificielle, est-ce quil possible que le travail de trier, cataloguer et même chercher soit accompli par les robots dans une bibliothèque ? Le rôle joué par les humains ne peuvent pas être négligé surtout en ce qui concerne l'analyse, mais le traivail de trier, cataloguer et chercher est tout à fait possible d'être accompli par l'intelligence artificielle.

Critique du film « Toute la mémoire du monde »


说来也巧,这部电影里涉及到的场景我几乎都去过看过甚至摸过:暑假在巴黎小住期间泡过一阵法国国家图书馆,当然了今日不同往昔,与几十年前相比,图书馆无论规模或其他都高出曾经不知多少个档次。从前是一座建筑,每次升级是往深度和高度上,而现在图书馆与其说是一座倒不如说是一片建筑群。成组的玻璃大楼成四方形排列,走进去却发现别有洞天,楼与楼之间由复杂的通道相连,看似迷宫其实自有逻辑。不过因为占地面积巨大,晃了几天的我也没看清整个图书馆建筑的内部结构。令人印象深刻的是建筑围起来的四方空地被利用起来设计成一个半封闭的小树林,而观景走廊靠近大自然的一边以此设置了海洋动物的相关知识普及卡片,着实有趣。听学建筑的朋友说,法国国家图书馆因为设计年代久远,玻璃型外观好看但并不适用,首先是容易造成光污染、不利于周边的车辆交通,其次是对于藏书不利,温度和光照都不好调节不利于文物储藏。

实习期见有幸在马赛历史博物馆工作过,期间负责整理文物相关材料,刚好跟电影里的场景重合,跟当年的图书馆工作人员的工作类似。虽然我们已经进入信息时代,数字化管理无所不在,贯穿各个领域,但守旧的法兰西民族在古老的历史博物馆的工作方式与五六十年代并没有太多不同,当我们需要策划新的展览时,一个重要的工作就是寻找、核实馆藏,整个过程就如电影中呈现的一样,根据关键词或者说分类,在其对应的抽屉里根据文物编号找出对应物品,泛黄的手写目录卡纸上潦草记录了文物的相关信息,比如尺寸、状态、发掘时间、推断制造时期、产地、质地、现处何处、文物状态等等。是不是跟六七十年前的法国国家图书馆一样?唯一觉得遗憾的是再也没有那种传递纸条的通风管了,取而代之是电子邮件或者电话。

整部电影时长二十多分钟,算是个短片,远远短于现今的常规纪录片。开篇摇晃的镜头搭配诡异的背景音乐,从堆满纸质的储藏室开始,旁白的语调有些尖酸,不知道是否暗示了导演的态度。认识导演Alain Resnais是因为那部著名的《广岛之恋》,追溯起来,这部《全世界的记忆》确实有明显的导演风格,后来陆续看了《去年在马伦巴》《生死恋》等剧情长片,而最为印象深刻和震撼的要属1955年的《夜与雾》了,虽然时隔几十年,依然能够透过屏幕切身体会到距今大半个世纪的惨烈和残酷,这部揭露纳粹集中营恐怖暴行的纪录片,不愧是被公认是纪录电影杰作。此片时间不长,32分钟,但其震撼人心的效果则远远甚于《辛德勒名单》。画面中黑与白的色彩更加令人触目惊心:堆积如山的女人的头发,用尸体做成的肥皂,还有一张张印有mark的人皮。影片警醒世人:战争已经平息,但我们不能闭上眼睛,营周围的检阅广场上重新长出青草,被遗忘似的村庄依然危机重重,火葬场已废置了,纳粹的罪恶已成为如今孩子们的戏剧,900万阴魂游荡在这郊区。

作为法国新浪潮的中坚分子,但跟其他新浪潮影人不同的是,他没有《电影手册》杂志的背景,他的特点是关注形式主义、现代主义以及社会和政治议题,经常以时间和记忆作为主题,从严肃文学中汲取营养,从哲学高度看问题;在叙事结构上采用神秘而新奇的手法,摄影华丽,剪辑重抒情性,作品常惹争议。

无论如何,《全世界的记忆》是一部具有创新精神、极具导演个人风格的纪录片作品。


Par hazard, le film impliqué dans la scène que j'ai presque vu et même touché : pendant le séjour à paris ces vacances, je suis restée dans la bibliothèque nationale pour passer le temps. Certainement, comparer le présent avec le passé, ce sont vraiment différèrent bâtiment. Dans le film c’été un bâtiment seule, mais maintenant on a un les constructions complexes. Groupe de bâtiments en verre dans un arrangement carré, et quand vous entrez, vous pouvez le trouver caché mais belle, entre le plancher et le bâtiment par le canal complexe relié, apparemment labyrinthe en fait propre logique. Cependant en raison de l'énorme domaine, en train de secouer quelques jours, je n'ai pas vu la structure interne de l'ensemble du bâtiment de la bibliothèque. Il est impressionnant que les quatre enclos du bâtiment soient conçus comme un bosquet semi clos, et le couloir d'observation est proche du côté de la nature pour mettre en place les connaissances pertinentes sur les animaux marins, c’est très intéressant. Pratiquement texture vitreuse n’est pas la meilleure choisir, d’abord il a causé la pollution lumineuse, c’est dangerous pour le transport juste à côté ; puis Pour les livres défavorables, la température et la lumière ne sont pas bonnes, la réglementation n'est pas propice au stockage des reliques culturelles.

La période de stage a eu l'honneur de travailler dans le musée d'histoire de Marseille, au cours de laquelle est responsable de la finition des matériaux liés aux artefacts, coïncide avec les scènes du film, la même année que le personnel de la bibliothèque travaille de la même façon. Lorsque nous devons planifier une nouvelle exposition, un travail important consiste à trouver et à vérifier la collecte, l'ensemble du processus tel qu'indiqué dans le film, selon le mot-clé ou la classification, dans son tiroir correspondant selon le numéro de relique pour trouver les éléments correspondants, la fich catalogue vieux nous montre l’information utilisée, :la taille, le statut, le temps d'excavation, la période de fabrication, l'origine, la texture, l'endroit, les reliques culturelles et ainsi de suite. Est-ce la même chose que la bibliothèque nationale française de soixante-dix-sept ans ? La seule chose qui est regrettable, c'est qu'il n'y a pas de façon de passer les bouches d'aération, au lieu d'un courriel ou d'un téléphone.

Le film entier dure plus de 20 minutes, il soit un court métrage, bien plus court que le documentaire classique actuel. Le tremblement de la lentille avec la musique d'arrière-plan étrange, de la salle de stockage de papier a commencé, le ton de la narration est un peu dur, on ne sait pas si l'impression de l'attitude du réalisateur. Connaître le réalisateur Alain Resnais est à cause de la célèbre rétrospective « Hiroshima mon amour », cette « toute le mémoire du monde » a un style de directeur clair, puis, voir progressivement « L’année dernière à Marienbad»et d'autres longs métrages, et le plus impressionnant et choqué d'être le film du 1955, «nuit et brouillard», Ce documentaire, qui expose les horribles atrocités du camp de concentration nazi, mérite d'être reconnu comme un chef-d'œuvre du film. Le film n'est pas long, 32 minutes, mais son effet choquant est beaucoup plus que "la liste de Schindler". Les couleurs noir et blanc dans l'image sont plus choquantes : le poids des cheveux de la femme, le savon fait du corps et l'homme à la marque. Le film met en garde le monde : la guerre a diminué, mais nous ne pouvons pas fermer les yeux, le camp autour de la place pour relancer l'herbe, le village oublié est encore en crise, le crématoire a été abandonné, le mal du Nazi est devenu les enfants maintenant Drame, 9 millions de fantômes errant en banlieue.

Bref, « toute la mémoire du monde » est un esprit novateur, hautement dirigé par le style personnel des œuvres documentaires.

Tuesday, September 26, 2017

Note critique à propos de "Toute la mémoire du monde" de Alain Resnais

Toute la mémoire du monde

Alain Resnais - 1956 -


Toute la mémoire du monde est une oeuvre cinématographique, à mi-chemin entre le film et le reportage, réalisée par Alain Resnais en 1956. Les images en noir et blanc, bien entendu, sont accompagnées d'une voix-off, interprétée par Jacques Dumesnil, qui n'est autre que Louis le Mexicain dans Les Tontons flingueurs, et tant d'autres personnages encore. La musique, composée par Maurice Jarre, est lancinante. Elle borde le tout, mêlant l'histoire comptée à un suspense lattant. 

Dans ce mini-film documentaire, Alain Resnais expose tout du long la grande entreprise qu'est la Bibliothèque Nationale de France (BNF). On comprend que l'on y répertorie l'ensemble des publications faites en France chaque année, plus des contenus de style : un condensé des écrits d'Emile Zola, les premiers écrits de Rimbaud : "publiés dans un obscur journal des Ardennes" ; bref, tout un florilège de connaissances. Toute la force de la BNF, le réalisateur nous le décrit bien, et avec précision, c'est le travail de classification. Tout doit être ordonné de manière à le retrouver sans difficulté. Des rubriques, des fichiers, des classifications par domaines, sciences, auteurs, tout y est pour que le lecteur ou passionné lambda, trouve l'oeuvre qu'il cherche par dessus tout.

Cette classification a été étudiée pendant des années pour qu'elle soit optimisée au mieux pour le présent, au pire pour le futur. La démarche reste scientifique et l'on comprend la volonté de s'adresser aux générations ultérieures. Les dédales de livres et les explications du narrateur nous font prendre conscience que l'évolution technologique que l'on connaît aujourd'hui, toute cette connaissance à laquelle on peut accéder grâce à internet, est le travail de plusieurs générations misent bout à bout. Aujourd'hui, en effleurant le bouton d'une souris ou les touches d'un clavier, nous avons accès à une ribambelle de savoir - et de non-savoir également, car internet c'est aussi le panthéon de la bêtise.

Même si nos moyens actuels nous permettent de gagner un temps considérable pour faciliter nos recherches, il en revient à nous de classer ces "morceaux de mémoire universelle" que l'on déniche à droite et à gauche et de les répertorier en pense-bête qui comblent les brèches de notre mémoire beaucoup trop courte. Cela peut faire penser au livre de Isaac Asimov, Fondation, publié en 1951, dans lequel les scientifiques de l'Empire s'attellent à l'écriture de l'Encyclopédia Galactica, un ouvrage décrivant les connaissances établies par l'Homme en prêt de 12000 ans d'existence, une oeuvre rempart contre le chaos.

Une source de savoir comme la BNF, et bien d'autres de par delà le monde, c'est une forme de lutte contre le passé tout en l'acceptant. Le savoir nous permet d’engranger les faits passés, pour mieux préparer ceux de l'avenir. Et Alain Resnais, l'évoque à la fin : 
"Ici se préfigure un temps où toutes les énigmes seront résolues. Un temps où cet univers et quelques autres, nous livreront leurs clefs, et cela simplement parce que ces lecteurs assis devant leur morceau de mémoire universelle, auront mis bout à bout les fragments d'une même secret, qui a peut être un très beau nom. Qui s'appelle : le bonheur". 
Peut-être que le seul moyen d'accéder au bonheur, est d'accéder à la connaissance ? Mais encore aujourd'hui l'accès à certains savoirs reste limité. Malgré nos efforts pour trier, classer les données, répertorier, enregistrer, certains secrets resteront bien gardés, il ne reste que notre curiosité pour s'en emparer.
 

Critique du film « Toute la mémoire du monde » de Alain Resnais, 1956.

Ce documentaire d’Alain Resnais datant de 1956 parle de tout le parcours que suit un livre pour entrer dans la bibliothèque nationale de Paris ainsi que la façon dont il est perçu. C'est à dire comme un être précieux, conservateur de tout ce que les hommes ont écrit, pensé, réfléchit à travers les différentes civilisations et les différents siècles mais nous pouvons y voir également des condamnés enfermés entre les murs de cette immense bibliothèque, torturés lorsqu’ils passent de mains en mains, forcés à révéler tous leurs secrets. Ils furent appelés « pense-bête » par le narrateur qui évoque pourrions-nous dire l'une des fonctions majeures du livre avec le fait de raconter une vérité et de laisser une trace dans l'histoire.
Mais ce film pourrait également être vu comme une métaphore du travail que l'étudiant doit fournir. Ne pas juste s'arrêter sur un livre mais entrer dans la galaxie des livres afin de dévorer énormément de papier comme un insecte affamé. Un étudiant qui ne doit pas reculer devant la montagne de travail qui l'attend, qui doit encadrer son futur sujet afin qu'il ne se perde pas dans les méandres de tous les livres existants, pour donc éviter les hors sujets. De plus nous pourrions y voir qu'un étudiant doit classer, comme le font les bibliothécaires, chacune des informations acquises afin de créer sa bibliographie, de s'organiser stratégiquement afin de rendre son travail cohérent et de traiter au mieux le sujet qu'il aura choisi. Ce qui est un point crucial de la recherche : trouver des informations de plus en plus pertinentes. Nous devons laisser des traces de nos travaux, en quelques sortes « un fantôme » de notre travail. Et peut être qu'en découvrant peu à peu les secrets de ces livres, nous parviendrons à atteindre le bonheur ? De plus ce documentaire nous renvoie aux différents moyens que nous avons aujourd'hui pour chercher une information qui est beaucoup plus simple, plus rapide et qui nous donne accès à peut être beaucoup trop d'informations qui ne peuvent être toutes vérifiées et toutes exploitées... Mais cela ne fait peut-être qu'apporter un morceau en plus à toute la mémoire que le monde possède déjà ?

Toute la mémoire du monde, Alain Resnais : note critique


    Ce documentaire et court-métrage sorti en 1956 nous montre le fonctionnement et la complexe organisation de la Bibliothèque Nationale. Avec la musique mystérieuse et la voix du narrateur, on a l’impression qu’une énorme énigme est en train de se dévoiler devant nous.
    Pourquoi les humains ont besoin des bibliothèques ? Le réalisateur nous donne deux raisons principales : notre mémoire est courte et parfois trompeuse ; on risque de se perdre devant la masse des informations sans être cataloguées. L’intégralité et l’organisation des connaissances sont donc soulignés dans un premier temps. C’est pour ces deux raisons que l’on commence à établir un système intégral qui trie les informations selon certaines méthodes.
La BNF en fait un bel exemple. On la considère comme un réservoir inestimable de mémoires. Elle contient non seulement des livres et des manuscrits, mais aussi des images et des trésors de l’époque, qui sont classés d’une manière scientifique. C’est pour ne pas perdre nos mémoires, mais autant pour les rendre plus accessibles quand on en a besoin. Ainsi, l’organisation du savoir constitue un enjeu majeur pour la BNF. Il faut à la fois assurer l’intégralité des informations, puisque l’on ne sait jamais ce qui sera utile à l’avenir ; et les trier avec beaucoup de soins. Si l’on associe la situation au développement des techniques numériques, on rendra compte de l’importance de l’organisation. Aujourd’hui, avec les classifications plus précises et mieux calculées, on épargne énormément du temps dans le travail de recherche.

L’autre enjeu essentiel repose sur la préservation de ces mémoires. D’un côté, la BNF a modéré les conditions physiques, y compris la température et l’humidité pour mieux préserver les trésors, de l’autre, tous les lecteurs dans la BNF participent à la maintenance des connaissances et constituent des contributeurs de nouvelles mémoires à ce grand réservoir. Cela nous fait penser à notre époque où tout peut être partagé en ligne, autrement dit, en profitant de l’accès plus facile aux connaissances sur Internet, chacun fournit aussi du savoir.